Stephan Eicher seul en scène

Il y aurait un homme, qui en passant devant notre Théâtre aurait éprouvé le désir d’y entrer et de faire connaissance avec celles et ceux qui y travaillent. Le plus simplement du monde un rêve de spectacle aurait émergé. Un Seul en scène explorant cette relation unique entre un artiste et son Public, intime et multiple, au gré de quelques chansons et de récits glanés au fil des routes arpentées, des fragments de Vie, avec les hauts et les bas, sans regrets ni remords, avec humour et profondeur. Il nous susurrerait :

« Le Hasard, mon fidèle compagnon, m’a conduit devant ce Théâtre.
La porte était ouverte, les gens que j’ai rencontrés m’ont proposé d’y déposer mes bagages, mes chansons, les paroles de mes amis Philippe Djian et Martin Suter, mon premier synthé acheté en 1980, une boite à rythme poussiéreuse, une guitare achetée tout de suite en sortant, dans un magasin de musique à deux pas du Théâtre… oui il en existe encore, ils n’ont pas tous disparu comme les magasins de disques… bien entendu il y aurait une histoire à ce sujet… oui, il y aurait des histoires…
J’amènerai mes peurs, mon courage, mes inquiétudes et mes joies, à cette adresse exacte : notre univers, notre galaxie, la Voie Lactée, notre système solaire, la planète Terre, l’Europe, au bout du Léman là-bas, à Carouge – Le Théâtre…
Cœurdialement »
Stephan Eicher

Le temps de ce désir momentané d’habiter la scène autrement, il deviendrait donc conteur, tâtonnant avec l’assemblée réunie pour trouver l’équilibre fragile des mots, de ceux qu’on chante et de ceux qu’on dit, affrontant le vide tel un funambule.